BEATRIX

Equipe

Mise en scène : Hélène July / Enzo Verdet
Interprétation : Hélène July / Camille Carraz
Auteurs : Hélène July / Enzo Verdet
Musique : Marin Laurens
Lumières : Arnaud Barré
Discipline : Théâtre / Musique
Durée : 1h

Création en cours de Production, la liste qui suit n’est pas définitive.

Production : Compagnie A Divinis

Coproduction : Le Totem scène conventionnée art, enfance, jeunesse, Théâtre des Halles, Le théâtre Transversal, Le Centre Dramatique Des Villages.

En partenariat avec : Le Centre de Loisirs de la Barthelasse à Avignon, L’IME Saint Ange.

Avec le soutien de : la DRAC PACA, La Ville d’ Avignon, Le Département du Vaucluse. 

Avec l’aide d’ In8’circle Production.

Résidences: Le Totem, le Théâtre Transversal, Centre Départementale de Rasteau, CDDV.

Description

Ce conte, Béatrix, s’inspire de la structure générale des contes philosophiques et plus principalement de Candide de Voltaire dont le personnage central est un jeune homme innocent poussé à la découverte d’un monde violent et sans pitié.
Béatrix est l’histoire d’une petite fille vivant dans le meilleur des mondes possibles. Tout est parfait dans ce monde, même la souffrance n’existe pas. Seulement si la souffrance n’existe pas, le bonheur n’existe pas non plus. Ces deux mots n’ont jamais eu de définition dans le dictionnaire de ce pays. C’est après la rencontre avec un étranger et de ses histoires sur le bonheur, que notre Béatrix se décidera à partir pour comprendre ce mot qu’elle ne connaît pas.
Dans son voyage initiatique elle traversera de nombreux pays et rencontrera de nombreuses formes de bonheur. Des personnages tous plus farfelus les uns que les autres graviteront autour d’elle afin de montrer ce que certains hommes sont prêts à faire pour obtenir une once de bonheur bien souvent illusoire au détriment de la souffrance des autres. Avec ces yeux neutres d’ignorance elle révélera toute l’absurdité d’un monde obsédé par le bonheur même s’il n’est qu’illusion.

Cette quête d’une définition est une image de l’enfance et de ce besoin de comprendre le monde. Ce voyage est la recherche d’un mot plus grand que la réalité. C’est une héroïne résolue à le trouver, incorruptible, qui n’acceptera aucun compromis, convaincue de son utopie.
Cette pièce sera l’occasion de dresser un bilan sur le bonheur et de questionner ce que ce mot implique au XXIème siècle. Ce mot dont le capitalisme s’est emparé depuis plusieurs décennies. Le bonheur est-il devenu une marchandise? Un moyen de pousser à la productivité, à l’excellence et même à la normalité? Un argument marketing pour vendre des abonnements à la salle de sport où les kilomètres qui défilent sur le tapis roulant sont le symbole de notre réussite et donc de notre bonheur présumé? Où des écriteaux nous assènent de messages dits positifs tels que «deviens la meilleure version de toi-même»? La course au “toujours plus” nous assure t-il un bonheur absolu à l’arrivée? Et si oui, la ligne de fin se situe quand? Si la quête du bonheur représente une course effrénée vers la victoire, doit-il y avoir un seul gagnant? Sommes-nous en train de vivre sous le règne du bonheur individuel au détriment du collectif?

Depuis le début de l’année scolaire 2020-2021 nous travaillons, avec les élèves, au travers d’exercices théâtraux, sur cette question du bonheur. Nous tentons d’apprendre ce que ce mot signifie pour eux, peu importe leurs âges. Est-il présent, futur ou passé? Est-il réalisable? Hypothétique? Ou utopique? Le courage que montrent ces élèves (rien n’est facile devant ces camarades) à traiter cette question nous inspire. Il nous pousse. Eux-mêmes se mettent à se poser des questions. Ils jouent sur scène avec ce mot, ils en font un concept, un nid à Vérités. C’est pour cela que nous voulons écrire ce texte en lien étroit avec cette jeunesse. Conscients que nous n’avons pas grandi avec les mêmes codes et que nous ne pouvons pas écrire pour eux sans prendre en compte leurs Vérités du bonheur. L’écriture se structurera donc autour de leurs phrases, de leurs idées, pour que du début à la fin les élèves restent les architectes de cette pièce.